dimanche 8 juillet 2012


Une fois installés, l’envie pressente de tout voir, de tout savoir, de profiter de chaque instant se fait sentir. Il est tard et la faim nous assaille, une seule solution pour assouvir tout ces désirs : sortir ! Ca y est, le moment tant attendu, l’instant où, déchargé de tout le stress du voyage, les vacances débutent. Nous voilà donc entrain d’arpenter ces longues rues interminables. Rapidement nous trouvons un fast-food ouvert pour nous restaurer rapidement sans quoi nous ne pourrions continuer de marcher. Une fois le repas englouti, car c’est bien le cas, nous n’avons pas de temps à perdre à manger, il faut que l’on voit à quoi ça peut ressembler cette ville de renommée internationale. Mais la fatigue et la nuit on le dessus et nous décidons donc de stopper notre début d’investigation pour un retour à l’auberge. Quelle ne fut pas notre déception lorsque nous nous aperçûmes que personne n’avait l’adresse exacte car elle était restée dans le sac de voyage. Nous voilà donc errant dans cette grande « career » comme ils disent en catalan… Elle qui fait plus de 200 numéros d’immeubles et de maisons, comment allons-nous retrouver ? Chacun regarde d’un côté afin de tenter de trouver mais, fatigué comme nous l’étions il fallait que cela dégénère. En effet, nous regardions tout les trois du même côté, du coup fâchés, épuisés et énervés nous perdions notre temps à nous disputer jusqu’à ce que (au bout de deux bonne heure), nous nous rendions compte que nous étions passés au moins quatre fois devant sans reconnaitre les lieux. Le sommeil ne se fit pas attendre et nous sommes tout les trois tombés dans les bras de Morphée sans nous faire prier.


Le jour pointa son nez vers 9h30, j’étais la seule debout, Anush et Eliott, quand à eux profitaient encore de leur nuit. L’Espagne, nous y étions, autour de nous : 23 lits abritant d’autres voyageurs comme nous. Ah, ce que je pouvais être bien et heureuse. Enfin, s’était sans compter sur le garçon du lit à côté. Je m’explique, les lits étaient tous superposés, Anush dormait en bas et moi en haut, Eliott avait préféré le lit du bas à ma droite, à ma gauche il y avait donc un illustre inconnu… inconnu pas tant que ça car il dormait nu comme un vers sous un petit drap qu’il venait de faire tomber, pour le coup, je venais de découvrir beaucoup à propos de lui.

 Mon dieu, oui j’ai tout vu. Voici ma première vision du jour et mon cri réveilla de suite Anush :
« - Oh mon Dieu, on est en communauté ici, tout le monde ne veut pas voir ça ! Bonjour monsieur je m’aère le pénis, remet ton drap, porrrrrrrrrrrrr favooooooooooooorrrrrrr. »
Mais rien n’à faire, il dort et je ne vais tout de même pas me lever pour le rhabiller ! Non mais il ne faut pas rêver non plus. Anush et moi, nous avons donc entrepris de réveiller Eliott pour lui montrer notre drôle de « vision ». Ceci le fit beaucoup rire et c’est donc finalement de gaiment que la journée débuta, sur une note nudiste et « olé olé ». La douche s’avéra être quelque chose de délicat. Il fallait faire la queue et dieu seule sait qu’elle était longue (je ne parle pas de celle de garçon du lit d’à côté mais bien de la file d’attente). Si avec de la chance vous arriviez enfin à vous glisser sous l’eau pour vous laver, là elle était déjà froide car les 15 personnes avant vous avaient vidé le cumulus ! Bien sur, s’était le début des joies de la vie en communauté. Le deuxième point important était celui des toilettes…
 Comment aller faire pipi quand une trentaine de personnes est susceptible de vouloir y aller en même temps ou même de vous entendre. En plus, la chance n’était pas avec moi, les toilettes étaient collés à une chambre donc dès que l’on y allait on entendait tout ce qui se passait dans cette dite chambre… autant dire que l’insonorisation était nulle. Une fois tous ces moments délicats et matinaux passés il fallait déjeuner. Bien sur le premier jour vous n’avez rien et il faut trouver un endroit où l’on sert du café et vite avant d’être de mauvaise humeur pour toute la journée. C’est donc vers le premier café que nous nous sommes dirigés car avant notre café, il ne faut pas nous adresser la parole à tout les trois. Non, ce n’est pas une blague, nous avons le réveil un peu difficile. Nos esprits retrouvés grâce à ce petit joyau ramené lors des premières colonies et de l’exploration des Amériques, nous partîmes à la conquête des rues Barcelonaises. Cette ville est un véritable chef d’œuvre dont les murs ornés de multiples peintures côtoient des styles d’architectures divers et variés. 

















Barcelone, tu me fais déjà rêver!


Rapidement nos estomacs nous rappellent à la réalité, il faut que nous trouvions un supermarché pour acheter de quoi tenir deux semaines, l’auberge de jeunesse étant dotée d’une cuisine cela nous reviendra moins cher. Je ne vais pas vous faire le détail des courses, c’est presque partout pareil… il faut juste préciser que là nous avions un stock de tortilla, de gazpacho  et de chocolat au chili qui défiait toute concurrence, de plus nous avions un Nutella avec du lait qui semblait bon et tellement espagnol.

Les courses:

Gaspacho espagnol ... Miam !
Super chocolat pour faire des cookies!

No comment, just eat.













Nos courses faites, comment se rendre à l’auberge? Alpaguer les gens dans la rue, les questionner, difficile lorsque l’on ne parle seulement un espagnol et un anglais très approximatif. Mais les catalans sont ouverts et nous guident très volontiers vers notre lieu de résidence. Il faut sonner pour que l’on nous ouvre mais que dire à l’interphone ? Aucun de nous trois ne veut prendre la parole, on se défile et on laisse l’autre le faire à notre place. Eliott étant le garçon et étant en minorité est désigné d’office par le plus grand nombre c'est-à-dire les filles. Le garçon de l’accueil nous ouvre et nous dit que la prochaine fois il faut juste dire le nom de notre chambre, ah bhun oui, c’est plus clair ainsi. Les chambres ont un nom de capitale et la notre c’est « Roma ».
 Nous faisons nos sandwich dans la cuisine, en même temps que l’homme du lit d’à côté de ce matin. Étrange sensation de le voir habillé et de le dévisager en l’imaginant nu. Et voila qu'il nous parle, et en espagnol, qui est-il ? J’entreprends donc une conversation avec lui pour connaître un peu mieux ce voisin, lui c’est Lionel alias Lio, un argentin de trente ans qui travaille ici. Il est actuellement dans la cuisine pour préparer son « maté » une boisson argentine qui ressemble à du thé mais qui n’est pas faite à partir de la même plante. Elle se boit avec une paille qui filtre et le liquide lui se trouve dans une calebasse.


 Très « roots » ou hippie comme façon de boire la tisane mais je trouve cela plutôt cool, il faudra qu'en rentrant en France je trouve la même chose car cela m’inspire fortement. J’en oublie même l’incident de ce matin et rigole une bonne heure avec lui. Vraiment gentil et j’ai hâte de lui reparler ce soir lors de notre retour, mais il est l’heure de partir à la conquête du port et des plages ! 

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